Trois saisons et plusieurs mois de confinement
auront été nécessaires pour effectuer le relevé
de 1838 waypoints pour 66 itinéraires totalisant
14 711 kilomètres. Le résultat est à la mesure
de l'effort déployé : un guide de 536 pages,
illustré par 674 photographies vient de voir le jour.
Etape d'Eddir à Abdelmoumen.
Et pourtant, tout avait bien commencé.
- On avait bien dormi... (Dar Dzahra à Taroudant)
- On avait bien déjeuné...
- Il faisait grand beau...
enfin bref, une journée normale.
En plus l'étape se voulait tranquille, et décrite "coup de cœur" pour Gandini.
A peine 40 km pour 600 m de D+ (oui mais au Maroc)
Ceci dit tout se terminera bien, mais Dieu que cela a été chaud.
... ce qu'il faut quand même rajouter, c'est que l'auteur décrit dans son guide (édition 2006) qu'il n'a pas pu faire 12 km se situant au milieu du parcours, la route étant en très mauvais état.
Mais bon, peu importe, on se dit qu'en vélo on passera toujours, et peut-être même que la piste a été réparée.
Arrivés à Eddir, c'est jour de souk. Il est 10h30, et nous nous renseignons auprès des Berbères pour savoir si le 4x4 peut passer jusqu'à Abdelmoumen.
Là ils sont catégoriques. Même à pied ça ne passera pas, qu'ils disent.
Bof, on se dit qu'ils exagèrent, et nous décidons d'y aller, on verra bien.
Le 4x4 quand à lui fera le tour, on le retrouvera dans l'après midi au barrage d'Abdelmoumen.
... le départ est assez raide, puis se radoucit, pour nous offrir 12 premier km agréables à pédaler, ou l'on surplombe l'oued Issene qui serpente en contre bas, nous offrant des paysages fabuleux.
Jusqu’à là, on ne regrette pour rien au monde de s’être aventurés dans cette vallée.
... bon et bien voilà, il est 12h30 et nous arrivons tranquillement à Tazouint situé au km 13.5, quand tout à coup, il faut se rendre à l'évidence, les Berbères avaient en partie raison.
la route est coupée, mais un petit sentier est tracé
sur environ 40m nous sommes obligés de descendre de vélos.
on va dire que pour l'instant, c'est rigolo.
Vu de loin, c'est spectaculaire. Y'a quand même de la pente et du vide
En fait, le village suivant, se trouve à 13 km de là. Les villageois n'ont pas daigné entretenir ce tronçon de piste, car celui-ci nécessitait énormément de travail , pour finalement peu d’intérêt, étant donné que pour aller à ce village (Tanamert), un accès existe depuis le barrage d'Abdelmoumen. Mais à ce moment précis, on ne le savait pas, (sinon je pense que l'on aurait fait demi-tour) alors nous avons continué.
Après ce premier passage délicat, nous nous sommes remis à rouler 500 mètres avant un deuxième arrêt pour un nouveau passage délicat et une première crevaison de Bébert.
La piste était taillée dans la pente, et serpentait en suivant les lignes de courbe, et en montant progressivement. Mais à chaque virage à gauche, cela formait une ravine depuis le haut de la falaise, qui à chaque pluie venait dégrader, voir emporter complètement la piste. Nous avons eu au moins 20 passages plus ou moins délicats.
Trois d'entre eux nous on fait réfléchir un bon moment avant de les franchir.
Nous y sommes quand même allés, mais il a fallu s'entraider pour passer les sacoches, puis les vélos.
Moi qui ai le vertige, je n'ai même pas pu revenir chercher mon vélo, après avoir passé ma sacoche.
A un moment deux ânes et un mulet étaient allés s'enfiler sur un de ces passages, et se sont retrouvés bloqués au milieu. Nous avons dû aller leur faire faire demi-tour afin que l'on puisse passer.
De plus, comme la piste n'était pas entretenue depuis des années, et qu'elle était bordée d'arganiers, les épines jonchaient le sol, et nous nous sommes mis à crever à tour de rôle.
Un autre passage délicat
Pris par la peur de devoir faire demi-tour à tout instant, faute de pouvoir passer, je vous certifie qu'à la sortie je n’étais pas très fier d'avoir embarqué l'équipe dans cette galère.
Entre-temps, nous avions vu que Boulemane nous avait appelé plusieurs fois sur nos portables.
Pris dans notre galère, nous n'avions pas vu l'heure passer. Et pour faire 30 bornes, il ne faut pas 8 heures d'habitude. Nous l'avons appelé pour le rassurer, et lui demander de venir à notre rencontre le plus possible, pour pouvoir nous ravitailler en eau.
Arrivés au village de Tanamert, Boulemane est là... soulagement. On est sacrément content de le retrouver. On s'envoie une bouteille d'eau chacun, mais ensuite, personne n'a envie de monter dans le 4x4. On a tous besoin de rouler pour se dégourdir les jambes.
Il nous faudra encore 3/4 heure pour aller jusqu'au barrage (8km pour 200m de D+ ) et là nous chargerons les vélos (il est 19.00 h), vers l’hôtel Zolado (direction Tazarine) que nous a déniché Boulemane.
L'étape était enfin terminée, et on aura roulé 31.5 km pour 635 m de D+ , et surtout 8h30 pour les réaliser. Malgré la galère, nous avions pu prendre quelques photos sur le décor qui nous entourait.
Mais bon, tout s'est bien fini, et aujourd'hui quand on en reparle, ça nous fait des frissons.
70 itinéraires 4x4 totalisant
plus de 4 100 km et une trentaine
de randonnées pédestres
faciles totalisant 236 km,
plus de 2000 waypoints relevés.
276 pages, 327 illustrations
en couleurs.
Le tome XII complète idéalement
le Tome I paru en 2016.
384 pages, 180 photos - 254 campings ou aires d'accueil visités, analysés et classés par région. Tarifs, activités et services proposés, appréciations motivées, géolocalisation GPS (coordonnées de tous les campings et de nombreux établissements annexes : garages, supermarchés, parkings, lieux de bivouac libre, etc...).