Trois saisons et plusieurs mois de confinement
auront été nécessaires pour effectuer le relevé
de 1838 waypoints pour 66 itinéraires totalisant
14 711 kilomètres. Le résultat est à la mesure
de l'effort déployé : un guide de 536 pages,
illustré par 674 photographies vient de voir le jour.
Ce grand couloir d’une trentaine de kilomètres de large sur plus de 300 km sépare les cordons dunaires de l’Azeffal et l’Akchar. Trois régions peuvent être distinguées : au NW la région la plus haute correspond aux collines du socle avec des lambeaux de cuirasse ferrugineuse; la région intermédiaire est une plaine formée par un reg plus ou moins ensablé reposant sur des grès calcaires quaternaires; l’extrémité SW du Tijirit, la plus basse, est barrée par le massif dunaire de l’Agneitir près de l’océan. Le Tijirit était drainé par le cours du Khatt des Ogols long de 110 km environ depuis le Guelb Nich jusqu’à quelques kilomètres au Nord de Tin Brahim où il se perd dans les sables, une vingtaine de km avant d’atteindre la mer.
Aujourd’hui, le Khatt se reconnaît par quelques épineux verts comme les Acacia raddiana dans un lit ensablé d’environ 500 mètres de largeur, en contrebas (environ 5 m) d’un reg dénudé.
Source : Thèse Aminata Correra.
“Bir Igueni est un endroit du Tijirit (la “rue”), entre les deux massifs dunaires de l’Achkar et de l’Azefal, jalonné par trois rochers inégaux de granite en placés en triangle presque équilatéral enserrant une légère cuvette de un à deux kilomètres de diamètre, profonde de trois ou quatre mètres où se trouve le bir, le puits.
En fait, il y a cinq puits : deux donnant de l’eau saumâtre, équipés d’une margelle, l'un avec deux tegguédés (auge en maçonnerie); un troisième, avec une margelle, donne de l’eau “douce”, c’est-à-dire moins saumâtre; enfin deux puits sans margelle, presqu’à sec; l’eau est à dix-huit mètres de profondeur; en réalité, elle suinte par des fissures à partir d’environ quinze mètres.
Débit des puits :
- puits d’eau douce, suffisant pour assurer le ravitaillement en eau de tous les gens qui en veulent. Il n’y a jamais besoin d’attendre que l’eau arrive pour la puiser.
- puits d’eau salée (nord-est), un demi-delou (seau en cuir de 30 à 40 litres) à la cadence normale, en permanence toute la journée.
Abords du puits un peu boueux, sans excès : c’est normal, puisque l’abreuvoir se fait en sihoua, une auge apportée par le nomade, non reliée au puits par un canal d’écoulement : le nomade transporte le delou ruisselant sur deux à quatre mètres et le verse dans l’auge de capacité réduite, souvent une demi-fût de 200 litres de carburant.
- puits sud-est : un delou à la cadence normale en permanence toute la journée; un tegguédé sur deux est en bon état; les abords du puits sont propres, le sol est plus sombre car la densité de matière organique issue des crottes des chameaux est plus dense.
Sur un léger tertre sablonneux peu éloigné des puits, se trouve un cimetière islamique, avec des pierres dressées à la tête des tombes; quelques-unes sont des pierres polies réemployées, sur lesquelles le nom du défunt a été gravé en arabe.”
Source : Lieutenant Le Tourneau 1957-1958
Signalées pour la première fois par Mauny.
Guelb Nord : rien
Guelb Ouest : caverne à quelques peintures (au plafond). Gravures au sol à l’entrée de la grotte. Fragments de poteries grossières dispersées sur un sol de cailloutis et de sable, au sommet du guelb. La fouille a donné une lame de couteau en pierre et un morceau de bracelet. Sur le bord Sud-Est de la croupe à la caverne, se trouvent deux tumulus. Une enceinte avec deux pierres dressées est voisine d’un tumulus.
Guelb sud-sud-est. Nombreuses gravures et un tumulus pyramidal à deux étages.
par Bir Igueni, jusqu'à Ben Amira
(sur la piste Choum – Atar)
Au croisement de l’ancienne Piste Impériale n°1 et de celle de Choum, un petit fort en torchis fut mis là pour défendre et contrôler la passe de Ouagharda, verrou de la route d’Atar en venant du nord. Un puits d’eau saumâtre existait depuis probablement le XIXe siècle. Dans ce fortin restauré, stationnait encore en 1961 une section de cinquante goumiers placés sous les ordres d’une jeune lieutenant français chargé, dans le cadre de la coopération militaire entre la France et la Mauritanie, de former les soldats à l’image de l’armée française.
A l’époque de la construction de la voie ferrée de la SNIM, ce poste servait à contrôler tous les véhicules empruntant la piste impériale venant du nord ou se dirigeant dans cette direction. L’officier devait relever les identités et consigner dans un rapport les raisons invoquées pour justifier leur passage.
Le Maroc, nouvellement indépendant, n’appréciait pas la construction de la voie ferrée pour l’évacuation du minerai de fer découvert dans la Koudia d’Idjil et la mise en exploitation de richesses minières dont il s’estimait propriétaire et qui allait lui passer sous le nez. La région était toujours infestée de rebelles reguibat qui avaient fait sécession avec le gouvernement de la Mauritanie, nouvellement indépendante également, et dont le PC était installé à Rabat. En contrepartie d’armes et autres avantages, les Reguibat étaient chargés par le Maroc, dont l’indépendance était plus ancienne de quatre ans, de créer l’insécurité dans les territoires du Rio de Oro et de la Mauritanie du Nord, afin de décourager la mise en valeur de ces régions, considérées par certains comme des provinces de l’empire chérifien.
70 itinéraires 4x4 totalisant
plus de 4 100 km et une trentaine
de randonnées pédestres
faciles totalisant 236 km,
plus de 2000 waypoints relevés.
276 pages, 327 illustrations
en couleurs.
Le tome XII complète idéalement
le Tome I paru en 2016.
384 pages, 180 photos - 254 campings ou aires d'accueil visités, analysés et classés par région. Tarifs, activités et services proposés, appréciations motivées, géolocalisation GPS (coordonnées de tous les campings et de nombreux établissements annexes : garages, supermarchés, parkings, lieux de bivouac libre, etc...).